Limites du duché de Gascogne

Le texte qui suit permettra d’appréhender cette carte, comprendre comment elle a été conçue et ainsi éviter d’éventuels problèmes de mélecture.

Limites du duché de Gascogne au moment de son apogée du Haut Moyen-Âge, avant son intégration au duché d’Aquitaine au XIème siècle.

Gironde : Pratiquement tout le département était du duché de Gascogne sauf les communes de Caplong, Eynesse, Les Lèves-et-Thoumeyragues, Ligueux, Margueron, Pineuil, Pessac-sur-Dordogne, Riocaud, La Roquille, Saint-André-et-Appelles, Saint-Avit-de-Soulèges, Sainte-Foy-la-Grande, Saint-Quentin-de-Caplong, Saint-Philippe-du-Seignal, Saint-Avit Saint-Nazaire et Landerrouat.

Dordogne : Les communes de Biron, Vergt-de-Biron et Loubejac étaient dans le duché de Gascogne.

Lot-et-Garonne : Pratiquement tout le département fut du duché gascon sauf les communes d’Agnac, Cahuzac, Castillonès, Cavarc, Doudrac, Douzains, Ferrensac, Grayssas, Lalandusse, Mazières-Naresse, Parranquet, Rayet, Rives, Saint-Quentin-du-Dropt, Saint-Martin-de-Villeréal et Tourliac

Tarn-et-Garonne. Etaient dans le duché de Gascogne les communes d’Espalais, Caumont, Golfech, Goudourville, Lacour, Lamagistère, Lavit, Malauze, Maumusson, Merles, Pommevic, Roquecor, Saint-Antonin-du-Pech, Saint-Arroumex, Saint-Beauzeil, Saint-Nicolas-de-la-Grave, Saint-Vincent-l’Espinasse, Valeilles, Valence.

Gers. Les communes suivantes faisaient limite, côté duché de Gascogne. Aubiet, Bédéchan, Blanquefort, Cadeillan Castéron, Estramiac, Gaudonville, Gaujac, Homps, Juilles, Labrihe, Mauvesin, Mongauzy, Montfort, Sabaillan, Saint-Antonin, Saint-Caprais, Saint-Sauvy, Saramon, Tirent-Pontéjac, Tournecoupe.

Haute-Garonne. La limite du duché de Gascogne était constituée des communes suivantes. Alan, Ausseing, Boissède, Boussan, Le Fréchet, L’Isle-en-Dodon, Mancioux, Salern, Montoulieu, Roquefort-sur-Garonne, Saint-André, Saint-Frajou.

Ariège. Etaient dans le duché de Gascogne Allières, Aulus, Boussenac, Clermont, Contrazy, Durban, Esplas-de-Sérou, Fabas, Labastide-de-Sérou, Larbont, Lasserre, Lescure, Massat,  Montardit, Montesquieu-Avantès, Montseron, Le Port, Tourtouse.

Le Val d’Aran dans sa totalité.

Communauté forale de Navarre. Les vallées de Baztan et de Lérin étaient de l’évêché primitif d’Aqua Tarbellicae, du duché de Gascogne au moment de son apogée et par la suite de l’évêché de Labourd-Bayonne jusqu’à la fin du XVIème siècle. La limite était donc la ligne de partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée. Il s’agit des municipalités suivantes. Baztan, Bertizarana, Donamaria, Eratsun, Ezkurra Labaien, Leitza, Luzaide, Oitz, Saldias et Urrotz.

Province de Guipuscoa. Les mêmes remarques faites pour le nord de la Navarre sont valables pour toute la partie nord-est du Guipuscoa. La vallée de l’Urumea était la limite du duché, le long d’une ligne incluant Saint-Sébastien, Hernani et Ereñotzu.

La limite des dialectes gascons du Nord-Ouest au Sud-Est. Leur limite avec les dialectes basques au Sud-Ouest. Situation à la fin du XIXème siècle.

Gironde. La limite gascon/saintongeais était la suivante. Côté gascon Gauriac, Saint-Ciers-de-Canesse, Comps, Samonac, Lansac, Tauriac, Saint-Laurent-d’Arce, Peujard, Aubie-et-Espessas, Salignac, Mouillac, Vérac, Villegouge, Saillans, Libourne, Pomerol, Saint-Emilion, Montagne (partie sud), Puysseguin, Tayac, Francs, Les Salles-de-Castillon, communes gasconnes de Dordogne, Gardegan-et-Tourtirac, Pessac-sur-Dordogne, Saint-Avit-de-Soulèges, Saint-Quentin-de-Caplong, Caplong, Landerrouat. De Tourtoulon est très précis qui donne même les hameaux faisant limite entre le gascon et le saintongeais. Jongay (oïl), Lauriers (gasc.), Cuguet (oïl), Les Arnauds (oïl), Toire (oïl), Nicolau (gasc.), Plétane (oc), Cantou (oïl), La Jaugue (oïl), Fonviel (limite), Les Bichons (limite), Les Ligers (gasc.), Larrat (gasc.), Le Roux (oïl), Beaucourt (oïl), Savaras (limite), La Mongie (oïl), La Grange (oïl), Queynac (oïl), Juncaret (oïl), Frayche (oïl), Couprat (gasc.), Les Charruauds (limite), Les Dagueys (gasc.), Marchesseau (limite), Nadeau (limite), Guitard (gasc.), Arriail (limite), Mirande (oïl), La Pêcherie (gasc.), Bayard (limite), Mouchet (limite). Il faut aussi mentionner la colonie saintongeaise du Verdon dont la limite se situait entre le hameau de Royannais (oïl) et celui des Huttes (oc). Enfin, au beau milieu de l’Entre-deux-Mers gascon, autour de Monségur, seize communes employaient encore, lors de l’enquête d’Edouard Bourciez de 1894-1895, un parler apparenté à celui qu’on retrouve trente kilomètres au nord. C’étaient les communes de Castelmoron, Cours, Dieulivol, Mesterrieux, Saint-Gemme, Saint-Martin-de-l’Herm (supposée), Saint-Martin-du-Puy, Neuffons, Coutures, Saint-Sulpice-de-Guilleragues, Le Puy, Fossés-et-Baleyssac (supposée), Saint-Michel-de-Lapuyade, Saint-Vivien-de-Monségur, Saint-Géraud (Lot-et-Garonne) et Taillecavat. Monségur, qui donna son nom à la Petite Gavacherie, avait conservé le gascon dans le bourg quand les hameaux alentour parlaient marot. Les travaux de Pierre Bonnaud ainsi que la toponymie font penser qu’une partie importante de la Grande Gavacherie parlait, au Moyen-Âge, un dialecte de type gascon quand la Saintonge d’oc était plutôt nord-occitane limousine.

 

Dordogne. Saint-Michel-de-Montaigne, Montcaret, Saint-Seurin-de-Prats.

Lot-et-Garonne. Savignac-de-Duras, Duras, Saint-Pierre-sur-Dropt, Lévignac-de-Guyenne, Caubon-Saint-Sauveur, Mauvezin-sur-Gupie, Escassefort, Virazeil, Birac-sur-Trec, Gontaud-de-Nogaret, Hautesvignes, Varès, Grateloup, Clairac, Lafitte-sur-Lot, Bourran, Saint-Salvy, Frégimont, Clermont-Dessous, Sérignac-sur-Garonne, Sainte-Colombe-en-Bruilhois, Brax, Le Passage, Moirax, Layrac, Sauveterre-Saint-Denis, Caudecoste, Saint-Nicolas-de-la-Balerme et Saint-Sixte.

Tarn-et-Garonne. Dunes, Cistels, Saint-Cirice, Saint-Antoine (Gers), Castéra-Bouzet, Asques, Saint-Arroumex, Fajolles, Sérignac, Larrazet, Labourgade, Montaïn, Saint-Sardos, Bouillac, Savenès, Aucamville.

Haute-Garonne. Saint-Cézert, Launac, Larra, Daux, Aussonne, Seilh, Beauzelle, Blagnac, les quartiers ouest de Toulouse entre Saint-Martin-du-Touch et Saint-Simon, Portet-sur-Garonne, Pinsaguel, Pins-Justaret, Labarthe-sur-Lèze, Vernet, Grépiac, Lagardelle-sur-Lèze, Beaumont-sur-Lèze, Auribail, Lagrâce-Dieu, Puydaniel, Mauressac, Esperce, Lézat-sur-Lèze (Ariège), Canens, Lapeyrère.

Ariège. Sieuras, Daumazan-sur-Arize, Montbrun-Bocage (Haute-Garonne), Montfa, Mauvezin-de-Sainte-Croix, Contrazy, Montesquieu-Avantès, Lescure, Rimont, Rivèrenert, Biert, Massat, Le Port, Aulus-les-Bains.

Le Val d’Aran dans sa totalité.

Limite entre les dialectes gascons et les dialectes basques. Biarritz, Anglet, Bayonne, Tarnos, Saint-Martin-de-Seignanx, Saint-Barthélémy, Urt, Guiche, Bidache, Came, Arancou, Bergouey-Viellenave, Labastide-Villefranche, Escos, Abitain, Autevielle-Saint-Martin-Bideren, Osserain-Rivareyte, Saint-Gladie-Arrive-Munein, Espiute, Nabas, Lichos, Charre, Castetnau-Camblong, Angous, Sus, Gurs (quelques maisons au sud de la commune sont bascophones), Préchacq-Josbaig, Geüs d’Oloron, Saint-Goin, (les hameaux occidentaux de ces trois dernières communes sont bascophone), Géronce (le sud de la commune, notamment le quartier d’Alaxe/Le lacet, sont bascophones), Orin, Moumour, Oloron, Féas, Ance, Aramits, Lanne (dans ces quatre dernières communes, quelques hameaux nord-occidentaux sont bascophones), Arette. Pour Esquiule, bascophone, le quartier de Berbila/Bervielle, à l’Est, est gasconophone.

Les références, en plus de celles déjà mentionnées dans notre ouvrage Gasconha, Lenga e Identitat, aux éditions Per Noste, sont :

Etxegorri, Philippe. Biarnoko Euskaldunak, historiaren eta hizkuntzen bidegurutzean. 2012.

Longnon Auguste. Atlas historique de la France depuis César jusqu’à nos jours, Hachette, 1885.

Nowak, Eric. Histoire et géographie des parlers poitevins et saintongeais. Editions PyréMonde, 2010.

Tourtoulon de, Charles et Bricout, H., Carte de la limite de la langue d’oc et de la langue d’oïl. 1876.

Zink, Anne. Pays ou circonscriptions, les collectivités territoriales de la France du Sud-Ouest. Publications de la Sorbonne, Paris, 2000

 

Pour le territoire des Tarbelles et de l’évêché de Labourd on pourra consulter Orpustan ou de Jaurgain, entre autres. Les cartes de Longnon sont très parlantes. Pour la transcription gasconne des noms de communes, outre les ouvrages de Bénédicte Boyrie-Fénié et Michel Grosclaude (Gironde, Lot-et-Garonne, Landes et Bas-Adour, Pyrénées Atlantiques), nous avons utilisé nos recherches personnelles, les travaux de Patrice Poujade (site internet Toponimia occitana e senhalizacion en occitan) et la carte interactive des noms occitans des communes de la Dordogne.

Philippe Lartigue, décembre 2014.

2 commentaires

Commentaire de: Paul [Visiteur]
PaulFélicitation pour cette page magnifique sur la Gascogne. Juste une précision sur les limites en Gironde. Plusieurs communes semblent ici dans le domaine linguistique gascon par erreur. Les données de l'Atlas Linguistique de Gascogne montrent par exemple que Saint-Ferme se situe dans le domaine d'oïl.
05.12.15 @ 01:16
Commentaire de: Lartigue [Visiteur]
LartigueLes limites de la petite Gavacherie, du point de vue linguistique, sont souvent contradictoires. L'abbé Urgel et certaines enquêtes linguistiques lui donnent une plus grande extension mais l'enquête Bourciez de 1895 la restreint à ces seize communes.
Pour la limite entre gascon et Grande Gavacherie, ou pays Gabay, les limites sont plus sûres, notamment grâce à la carte de Tourtoulon, mais aussi grâce à l'enquête Bourciez. L'appartenance de Saint-Ferme est floue. Cette commune est parfois donnée comme gasconne et parfois comme gabay.
11.12.15 @ 10:57

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